Le groupe de recherche « Neuro-immunologie » (« Neuro-immunology ») cherche à élucider les interactions complexes entre le système nerveux et le système immunitaire dans le cadre de maladies tumorigènes, inflammatoires ou neurodégénératives afin d’identifier des cibles permettant la modulation de la neuro-inflammation dans des pathologies neurologiques spécifiques.
Des réactions inadéquates des cellules immunitaires du système nerveux central (SNC) sous-tendent souvent les maladies neurologiques. Leurs mécanismes moléculaires et cellulaires sous-jacents apparaissent donc comme une cible thérapeutique potentielle. Le Groupe Neuro-immunologie a pour objectif d’identifier les propriétés immunologiques des cellules immunitaires du SNC, les microgliocytes constituant les cellules effectrices clés. Mais aussi d’étudier les interactions (ou crosstalk) entre les microgliocytes et les cellules immunitaires périphériques en cas de maladies tumorigènes, inflammatoires et neurodégénératives afin d’identifier des programmes spécifiques qui pourraient constituer des cibles d’interventions thérapeutiques.
Le groupe atteint systématiquement ces objectifs en procédant par trois étapes :
Afin d’atteindre ces objectifs, le groupe tire parti de précieux échantillons biologiques provenant de patients et de modèles murins spécifiques pour des tumeurs cérébrales et des maladies neurodégénératives humaines, ainsi que de cultures de cellules eucaryotes in vitro. Les chercheurs combinent des analyses omiques à des outils de biologie moléculaire spécifiques et à des tests biochimiques de pointe. En outre, ils travaillent en étroite collaboration avec des bio-informaticiens et des biologistes computationnels pour inférer les réseaux sous-jacents, ainsi que pour intégrer leurs données aux informations existantes rassemblées par une revue de la littérature.
En plus de cette approche systémique, ils accordent une grande partie de leur attention au gène IRG1/ACOD1, un gène clé de la réponse immunitaire exprimé par les cellules myéloïdes lors de maladies inflammatoires, tumorigènes et neurodégénératives. Ils ont précédemment élucidé la fonction de la protéine IRG1/ACOD1 en démontrant qu’elle connecte le métabolisme à l’immunité en catalysant la production de l’itaconate, un métabolite antimicrobien/anti-inflammatoire produit à partir de l’acide cis-aconitique au cours du cycle de l’acide citrique (CAC). Leur découverte a en particulier contribué à ouvrir la voie au domaine naissant de l’immunométabolisme, qui met progressivement en évidence le rôle crucial que joue la reprogrammation métabolique dans les réponses immunitaires.
Une meilleure compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent les propriétés immunologiques des cellules immunitaires du SNC et la capacité ultérieure à les manipuler, par exemple en les rendant anti-tumorigènes ou neuroprotectrices, ouvrira la voie à de nouvelles applications thérapeutiques adaptées à des maladies neurologiques spécifiques à composante immunologique.
Le groupe travaille entre autres sur les projets de recherche suivants :