Des difficultés de santé mentale antérieures à l’infection au COVID-19 affectent la guérison

• Covid-19 – Maladies infectieuses
• Département santé de précision 
• Unité de Recherche sur le Phénotypage Numérique Profond

La pandémie de COVID-19 a eu un impact majeur sur la santé mentale dans le monde entier, avec des preuves significatives de symptômes psychologiques à court et à long terme associés à la maladie. Alors que des études antérieures ont établi un lien entre l’infection par le virus COVID-19 et un risque plus élevé de troubles psychologiques après la maladie, une nouvelle étude de l’unité Digital Deep Phenotyping du LIH est la première à analyser le rôle des troubles mentaux en tant que déterminant des trajectoires des symptômes du virus COVID-19. Les résultats montrent que les troubles mentaux antérieurs à l’infection constituent un facteur de risque important.

L’étude, dirigée par le Dr Gloria Aguayo, a analysé les données de l’étude Predi-COVID déjà en place, qui fait partie de l’initiative CoVaLux. Les chercheurs ont suivi 791 adultes testés positifs au virus SARS-CoV-2 et ont constaté que l’utilisation régulière de médicaments psychotropes avant l’infection initiale était associée à des symptômes plus graves, à un pronostic global plus sombre, à l’absence de guérison après deux semaines d’infection et, par conséquent, à un risque potentiellement accru de Long COVID.

Les chercheurs ont également identifié quatre trajectoires possibles de la gravité du COVID-19, avec un score reflétant le nombre total de symptômes. Ils ont montré que les personnes qui utilisaient régulièrement des médicaments psychotropes avant d’être infectées, en particulier des antidépresseurs et des anxiolytiques, avaient un score plus élevé et une trajectoire plus mauvaise, se rétablissant moins bien au cours des deux premières semaines suivant l’infection.

Notre étude montre que les troubles psychologiques préexistants augmentent le risque de symptômes graves liés au COVID-19 et d’une récupération plus lente. Ces résultats peuvent aider à personnaliser les soins liés au COVID-19 et soulignent l’importance d’aborder les problèmes de santé mentale dans le contexte de la pandémie

a conclu le Dr Aguayo, responsable de l’étude.

L’article a été publié dans la revue Frontiers in Public Health le 16 mars et peut être consulté en ligne ici.