Calculateur de graisse viscérale

Qu’est-ce que la graisse viscérale ?

La graisse viscérale est le tissu adipeux intra-abdominal stocké autour de plusieurs organes, notamment l’estomac, les intestins et le foie. Une augmentation de la graisse viscérale de plus de 130 cm² définit l’obésité viscérale, un facteur de risque majeur de plusieurs maladies chroniques, quel que soit le poids ou le niveau d’IMC 1,2. Les dépôts de graisse viscérale peuvent augmenter chez les personnes ayant un poids normal, un surpoids ou une obésité.

Quelles sont les causes de l’obésité viscérale ?

L’obésité, y compris l’obésité viscérale, est une maladie chronique multifactorielle, probablement due à la combinaison de plusieurs facteurs tels qu’une prédisposition génétique, des environnements obésogènes, un bilan énergétique positif chronique, un mode de vie sédentaire, des dérèglements hormonaux, des problèmes psychologiques et/ou des interactions gène-environnement3,4. Votre médecin peut vous aider à diagnostiquer et à traiter la cause de votre maladie.

Problèmes de santé liés à l’obésité viscérale

L’obésité viscérale est un facteur de risque majeur de développer plusieurs maladies métaboliques (diabète de type 2), cardiovasculaires (hypertension, infarctus), inflammatoires (maladie de Crohn, spondylarthrite ankylosante) et oncologiques (cancer du côlon), ainsi que la démence et la mort précoce, indépendamment de la masse grasse totale10,11,15.

Prise en charge de l’obésité viscérale

L’exercice aérobique (marche rapide, vélo, natation ou course à pied) pendant au moins 30 minutes, 5 à 7 jours par semaine, contribue à réduire la graisse viscérale. Les 30 minutes d’exercice d’aérobic peuvent être effectuées en une fois ou réparties, par exemple, en 3 fois 10 minutes.

Un entraînement par intervalles de haute intensité (High-Intensity Interval Training – HIIT) peut être envisagé sous la supervision d’un physiothérapeute ou d’un coach sportif, après une évaluation du risque cardiaque, afin de garantir l’absence de tout événement cardiovasculaire. Le HIIT comprend de courtes périodes d’exercice intense (pédalage rapide, entraînement au sprint et saut à la corde) alternées avec des périodes de récupération5.

Votre médecin pourra vous suggérer d’autres traitements.

Obésité générale

La mesure habituelle de l’obésité, validée par l’Organisation mondiale de la santé, repose sur l’évaluation de l’IMC. L’obésité générale, ou dépôt total de masse grasse, est habituellement définie par un IMC ≥ 30 kg/m2; par rapport au surpoids (25 ≤ IMC< 30 kg/m2) et au poids normal (18.5 ≤ IMC< 25 kg/m2)16. Des seuils spécifiques sont définis dans les populations asiatiques pour le surpoids (23 ≤ IMC< 27.5 kg/m2) et l’obésité (IMC ≥ 27.5 kg/m2)17.

Cependant, l’IMC ne fait pas la distinction entre la masse grasse et la masse non grasse et constitue donc un mauvais outil de diagnostic de l’obésité générale18-20.

L’IMC ne donne qu’une idée générale de la corpulence. En outre, l’IMC ne donne aucune indication sur la graisse viscérale, facteur de risque majeur de plusieurs maladies chroniques, indépendamment de la masse grasse totale.

Contact

Dr Hanen Samouda, PhD (LIH), Researcher

Dr Frédéric Dadoun, MD, PhD (CHL), Medical doctor & Researcher

Dr Jérémie Langlet, PhD (LIH), Business Developer


Comment citer l’article

Samouda H, Dutour A, Chaumoitre K, Panuel M, Dutour O, Dadoun F. VAT=TAAT-SAAT: innovative anthropometric model to predict visceral adipose tissue without resort to CT-Scan or DXA. Obesity (Silver Spring). 2013;21(1):E41-50.


Références

1. Hunter GR et al. Obes Res. 1994; 2(6):563-568.
2. Samouda H et al. Obesity 2013; 21: E41-E50.
3. Bray GA et al. Obes Rev. 2017; 18(7):715-723.
4. Sharma AM et al. 2018; 35(3): 285-292.
5. EASO. 2021; Recommendations of the EASO Physical Activity Working Group.
6. Van Gaal LF et al. Nature. 2006; 444(7121): 875-880.
7. Cereda E et al. Age Ageing. 2007; 36(5): 488-491.
8. Fontes-Carvalho R et al. Am J Cardiol. 2014; 114(11): 1663-1669.
9. Yu H et al. Surg Obes Relat Dis. 2015; 11(1): 6-11.
10. Brown JC et al. Am J Hum Biol. 2017; 29(1).
11. Brown JC et al. Eur J Nutr. 2018; 57(1): 191-198.
12. Dan Lantsman C et al. Clin Radiol. 2018; 73(10): 910.
13. Kuritzkes BA, et al. Int J Colorectal Dis. 2018; 33(8): 1019-1028.
14. Magro DO, et al. Arq Gastroenterol. 2018; 55(2): 142-147.
15. Ruiz-Castell M et al. Sci Rep. 2021; 11(1): 9121.
16. WHO. 2000; Obesity: preventing and managing the global epidemic. Report of a WHO Consultation.
17. WHO. 2000; The Asia pacific perspective: Redefinig obesity and its treatment.
18. Garn SM et al. Am J Clin Nutr. 1986; 44(6): 996-997.
19. Frankenfield DC et al. Nutrition. 2001;17(1):26-30.
20. Adab P et al. BMJ. 2018; 360:k1274.