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Surveillance renforcée du virus du Nil occidental au Luxembourg

Efforts de surveillance accrus dans le pays, le virus du Nil occidental se rapprochant des frontières.

07 mai 2025 3minutes
Northern goshawk (Accipiter gentilis). Eye to eye portrait of a baby hawk. Many mosquitoes bite and drink the blood of the chick. Wild bird of prey in its natural habitat. Chukotka, Siberia, Russia.

Ces dernières années, les infections par le virus du Nil occidental (aussi connu sous le nom de virus de West Nile) sont devenues un problème de santé publique croissant en Europe. Le virus est principalement transmis entre oiseaux par des espèces de moustiques indigènes en Europe (majoritairement Culex sp.). Des espèces de moustiques dites « passerelles », qui se nourrissent à la fois du sang d’oiseaux et de mammifères, peuvent transmettre le virus à un plus grand nombre d’espèces, telles que les chevaux ou les humains. Chez ces derniers, l’infection peut être asymptomatique, mais elle peut aussi entraîner dans de rares cas des conséquences graves telles que l’encéphalite ou la méningite. Si la vaccination permet de protéger les chevaux contre les signes cliniques, aucun vaccin n’est homologué pour l’homme ; la surveillance chez les réservoirs constitue dès lors un signal d’alerte précoce précieux qui permet de prendre des mesures préventives supplémentaires.


Le LIH, en partenariat avec l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA), a lancé la surveillance du virus du Nil occidental chez les oiseaux sauvages en 2018, coïncidant avec la première détection du virus en Allemagne. Les activités de surveillance sont actuellement renforcées dans le cadre du projet OneHealth4Surveillance (2024-2026) cofinancé par l’UE, particulièrement grâce à une collaboration fructueuse avec le Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange. En 2024, 280 échantillons d’oiseaux ont été testés, soit sept fois plus que l’année précédente.

Alors que le virus du Nil occidental n’a pas encore été détecté au Luxembourg, le virus Usutu – un autre Flavivirus partageant des caractéristiques épidémiologiques avec le virus du Nil occidental telles que  vecteurs, hôtes et modes de transmission – est déjà présent dans le pays (lien). L’expansion géographique progressive du virus Usutu est considérée par certains experts comme un exemple de la future carte de distribution du virus du Nil occidental en Europe, qui est notamment influencée par les schémas de migration des oiseaux et le changement climatique – en particulier les températures plus chaudes et la modification des régimes pluviométriques affectant les cycles de vie des moustiques. Ces facteurs, couplés à l’expansion du virus du Nil occidental vers le nord et l’ouest en Allemagne en 2024 (lien), soulignent l’importance d’activités de surveillance renforcées au Luxembourg dans l’intérêt de la santé humaine et animale.

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Cette activité bénéficie d’un cofinancement du programme EU4Health de l’Union européenne dans le cadre de la convention de subvention N° 101132473 OH4Surveillance.

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Scientific Contact

  • Judith
    Hübschen
    Group Leader Clinical and Applied Virology

    Department of Infection and Immunity

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