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Paludisme : un nouvel essai clinique sur un vaccin suscite l’espoir d’une meilleure protection

Le LIH contribue à une étude en Afrique grâce à son expertise mondiale en essais cliniques

03 octobre 2025 4minutes

Un nouvel essai clinique sur le candidat vaccin contre le paludisme SUM-101 a été officiellement lancé dans le cadre du projet MIMVAC-Africa financé par l’EDCTP2. Cette étude, menée avec l’expertise cruciale du Centre de compétence en méthodologie et statistiques (CCMS) du LIH, vise à répondre au besoin mondial urgent d’une protection plus efficace et plus durable contre le paludisme. Des essais cliniques au Burkina Faso et en Tanzanie évalueront la sécurité, les réponses immunitaires et l’efficacité préliminaire chez les enfants, les nourrissons et les adultes vivant dans des régions où le paludisme est endémique.


Le paludisme continue de représenter une menace dévastatrice pour la santé mondiale, avec environ 249 millions d’infections et plus de 600 000 décès enregistrés dans le monde en 2022. Tragiquement, les enfants de moins de cinq ans représentent 76 % de ces décès, ce qui souligne le besoin urgent d’améliorer les mesures préventives.

Bien que deux vaccins contre le paludisme ciblant le cycle de vie du parasite Plasmodium falciparum soient actuellement autorisés, leur efficacité modérée et leur protection de courte durée soulignent les limites des outils existants. Pour surmonter ces défis, un nouveau candidat vaccin, SUM-101, fait actuellement l’objet d’une évaluation clinique dans le cadre du projet MIMVAC-Africa (initiative multilatérale visant à favoriser le développement clinique de candidats vaccins efficaces contre le paludisme en Afrique).

L’essai est mené dans deux pays où le paludisme est endémique, le Burkina Faso et la Tanzanie. Au Burkina Faso, les chercheurs se concentrent sur les enfants et les nourrissons. L’étude commence avec un groupe d’enfants âgés de 18 mois à 5 ans qui reçoivent trois doses de SUM-101 afin de confirmer la sécurité du vaccin avant de passer à des participants plus jeunes. Une fois la sécurité établie, des nourrissons âgés de cinq à dix-sept mois participeront à une étude randomisée en double aveugle comparant le SUM-101 à un vaccin témoin. En Tanzanie, l’essai se porte sur des adultes exposés au paludisme qui seront soumis à une infection humaine contrôlée afin de tester l’efficacité préliminaire du vaccin. Les chercheurs mesureront le temps écoulé entre l’infection, le diagnostic et le traitement, tout en surveillant de près la sécurité et la tolérance du vaccin pendant la période d’étude de 29 semaines.

Tout au long de ce projet ambitieux, le Centre de compétence en méthodologie et statistiques (CCMS) du département d’informatique médicale du LIH est au cœur des opérations. Fort de sa longue expertise dans les essais cliniques randomisés, le CCMS apporte un soutien essentiel qui garantit la rigueur scientifique et la fiabilité de l’étude. Son équipe de gestion des données cliniques est chargée de traiter avec précision et sécurité la grande quantité de données issues des essais. L’équipe de biostatistique conçoit et supervise le processus de randomisation, qui est essentiel pour garantir des résultats impartiaux. Enfin, l’équipe de méthodologistes effectue les analyses qui détermineront les performances et l’importance du vaccin. Sans ces efforts coordonnés, l’intégrité de l’essai ne serait pas possible.

Si SUM-101 s’avère efficace, cette recherche ouvrira la voie à des études de phase II et III à plus grande échelle. Pour les
communautés les plus touchées par le paludisme, cela représente l’espoir d’une nouvelle génération de vaccins qui pourraient offrir une protection plus forte et plus durable. Pour la santé mondiale, cela marque une étape importante vers la réduction du fardeau énorme que représente l’une des plus anciennes maladies de l’humanité

déclare le Dr Michel Vaillant, directeur du CCMS.

Financements et collaborations

Le projet MIMVAC-Africa est coordonné par le GRAS (Groupe de Recherche Action en Santé) au Burkina Faso et mené en collaboration avec l’EVI (European Vaccine Initiative). Il est financé par le Partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques (EDCTP2) et le Luxembourg National Research Fund (FNR).

Scientific Contact

  • Michel
    Vaillant
    Head of CCMS

    Contact

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